Une collection privée devenue publique
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Le fonds Pifteau à la bibliothèque universitaire de Toulouse
L'entrée dans les collections
Fernand Pifteau n’avait pas pris de dispositions pour le devenir de sa collection après sa mort. En 1945, trois ans après son décès, la Société archéologique du Midi de la France est alertée du risque de sa mise en vente prochaine. Georges Boyer, professeur à la faculté de droit de Toulouse, engage alors l’université à l’acheter.
Suite au rapport détaillé envoyé au recteur le 29 novembre 1946 par la responsable de la bibliothèque universitaire, Françoise Arduin, la bibliothèque est acquise en décembre 1946 pour 320 000 F. L’achat avant la clôture de l’exercice budgétaire sur le solde des crédits ordinaires de la bibliothèque, exceptionnellement élevés en raison de la difficulté à se procurer des livres pendant l’après-guerre.
Un fonds en demi-sommeil pendant 50 ans
Le fonds est installé dans la section droit-lettres de la bibliothèque, rue du Taur, lors de la création de la bibliothèque de lettres et sciences humaines au Mirail, le fonds reste à la bibliothèque de droit et sciences sociales (qui déménage en 1972 à l’Arsenal).
Mais la bibliothèque se trouvant dans l’impossibilité de traiter ce fonds, faute de personnel. Il restera presque inconnu et très difficilement accessible pendant cinquante ans. Il est cependant exploité pour quelques recherches comme un inventaire des livres liturgiques, des travaux (non publiés) de Marie-Thérèse Blanc-Rouquette et Elisabeth Coulouma ou des prêts pour des expositions.
Un chantier au long cours
Peu après sa création en 1995, le SICD, à qui les 3 universités toulousaines ont confié la gestion de leurs fonds anciens, entreprend un travail de traitement intellectuel et matériel de la collection. Le fonds est réparti en 6 entités : livres, brochures, périodiques, estampes, « papiers », manuscrits ; plus de 8 000 documents sont dépoussiérés, remis à plat, reconditionnés et désormais conservés dans de bonnes conditions ; les documents les plus endommagés sont restaurés (travail en cours) ; livres, brochures, et périodiques sont reclassés et décrits précisément dans les catalogues nationaux en ligne (achevé en 2023) ; une large sélection de documents sont accessibles sur Tolosana, la bibliothèque numérique patrimoniale des universités toulousaines (en cours).
Mais un gros travail reste à faire : poursuivre la numérisation, reclasser et cataloguer le fonds iconographique, les ephemera, les documents d’archives et les papiers personnels de Fernand Pifteau. Des inventaires partiels existent cependant.
Désormais largement accessible, la collection Pifteau est le fonds ancien le plus consulté de la bibliothèque universitaire de l’Arsenal, pour des recherches très variées.