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Du vivant de Fernand Pifteau

La collection et l’érudition de Fernand Pifteau sont identifiées comme des ressources précieuses, surtout à la fin de sa vie.  Il échange des informations avec plusieurs collectionneurs à qui il prête ou vend des documents (Paul Dupuy, Pierre Berne Lagarde, le docteur Sibot… ) et répond volontiers aux sollicitations des érudits. Dans les années 1930, il prête des pièces de sa collection pour plusieurs expositions toulousaines comme, en septembre 1939, pour le cent-cinquantenaire de la Révolution française. En revanche, il n’effectue quasiment aucun don à un musée ou une bibliothèque de Toulouse, à part quelques rares pièces au Musée du Vieux Toulouse.

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« Notre obligeant ami, chez qui décidément l'inédit abonde » - Paul Mesplé

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Carte de visite de Bertrand Bécane au verso d'une carte à jouer (18   siècle) et sa reproduction dans : A. Garrigues, « En marge d'un vieux livre », La vie médicale, 25 octobre 1928. 

 

En 1928, Pifteau est sollicité par le médecin parisien Albert Garrigues pour la rédaction d’un article sur le médecin toulousain Bertrand Bécane (1728-1802 ?). Il lui fournit des renseignements et lui envoie des documents originaux (dont cette carte de visite imprimée

au verso d’une carte à jouer) .

Carte de visite au verso d'une carte à jouer. 18e siècle.

Envoi d'un document original à un médecin parisien pour illustrer un article

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En marge du monde savant

Fernand Pifteau semble être resté un peu à l’écart du monde savant toulousain, contre lequel il a parfois la dent dure. Il n’est membre d’aucune société savante classique et n’adhère qu’à deux jeunes associations : la société Le Vieux Papier et l’association des Toulousains de Toulouse. Les universitaires ou les conservateurs avec qui il est en contact sont presque tous extérieurs à la ville, en dehors de René Gandilhon, des Archives départementales de la Haute-Garonne (Gérard Magnien, à la bibliothèque de Lyon, Georges Henri Rivière, créateur du musée national des Arts et Traditions populaires…).

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Carte d'adhérent à la société du Vieux Papier.

Carte d'adhérent à la société Le Vieux Papier

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Gérard Magnin. Lettre à Fernand Pifteau. Lyon, 7 mars 1937.

Gérard Magnin, conservateur de la bibliothèque municipale de Lyon, s’adresse à F. Pifteau pour une recherche sur les papiers dominotés des 17   et 18   siècles, car, écrit-il, « Monsieur Gandilhon (…) ancien archiviste à Toulouse, m’a dit qu’on ne faisait pas appel en vain à votre obligeance ». 

Lettre de la bibliothèque de Lyon datée de 1937.

Demande de renseignements par un conservateur à la bibliothèque de Lyon

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Les recherches personnelles de Pifteau : de multiples centres
d'intérêt et de rares publications

La collection de Fernand Pifteau est surtout une mine pour ses recherches personnelles :  tout ce qui concerne l’histoire du pays toulousain l’intéresse et spécifiquement l’histoire de l’imprimé toulousain, qui est sa grande passion. Ce thème fait donc l’objet d’un développement particulier.
 

Il rédige d’innombrables notes, parfois très abondantes comme celles sur l’imprimeur Baour ou l’industriel Boyer-Fonfrède.  L’histoire du protestantisme, l’occitan l’intéressent également. Toutefois, il n’a produit que quelques textes achevés : une étude, restée manuscrite, sur l’impression des livres liturgiques à Toulouse (médaille de vermeil de la Société archéologique du Midi de la France en 1933) et une dizaine d’articles publiés dans la revue de la société Le Vieux Papier, celle des Toulousains de Toulouse - L’Auta - ainsi que dans le Bulletin municipal de la ville de Toulouse.

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Gravure sur l’explosion des magasins de poudre à Toulouse le 16 avril 1817, dans :  …Staats-Calender, Genannt der Hinkende Bott. Bâle, 1817.

Cette gravure illustre l’article sur la poudrerie royale de Toulouse publié dans le Bulletin municipal en décembre 1939, qui a été abondamment cité dans la littérature publiée après la catastrophe d’AZF de 2001. L’almanach du Messager boiteux de Bâle dont elle est extraite figure toujours dans le fonds, contrairement à la plupart des autres documents utilisés pour l’iconographie.

Gravure de l'explosion des magasins de poudre à Toulouse. 1817.

Un article ayant connu une postérité inattendue

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